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l égide des Nations unies est aujourd hui une référence pour connaître l état des connaissances sur les systèmes écosystémiques et la biodiversité. Autre institution en la matière : le Congrès mondial de la nature, qui sera organisé en France en 2020 et réunira élus, industriels, universitaires ainsi que la société civile pour prôner une « bonne gouvernance environnementale ».

Cet enjeu émerge également au sein des entreprises, qui sont de plus en plus nombreuses à intégrer le « facteur biodiversité » dans leurs plans d actions. Pour certaines d entre elles, il devient même un nouvel axe stratégique, à l image

d Act4nature. Cette initiative a été lancée par un collectif d entreprises, d institutions scientifiques et d ONG, parmi lesquelles l EpE (groupe d Entreprises pour l environnement dont font par exemple partie SUEZ, BASF et LVMH), la Fondation Goodplanet ou encore le Muséum national d histoire naturelle. Le but ? Créer une dynamique collective à l échelle internationale. Parmi les dix premiers engagements pris en juillet 2018, les 65 signataires promettent notamment de « développer en priorité des solutions fondées sur la nature » mais aussi d « évaluer économiquement [leurs] impacts et [leur] dépendance au bon fonctionnement des écosystèmes ». Pour aller encore plus loin, il faudrait maintenant que les entreprises se voient à leur tour comme des écosystèmes, à l image des forêts : pourquoi ne pourraient- elles pas générer des externalités positives et des services offerts « gratuitement aux autres entreprises, aux individus et à la nature qui les entourent ? » selon Navi Radjou, théoricien de l innovation frugale.

Précieux pour la nature et les êtres humains, les services écosystémiques ont de nombreux effets positifs et doivent être préservés.

L usine forêt : quand les entreprises se voient comme des écosystèmes

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AVANT-PROPOS