Your browser is not up to date and is not able to run this publication.
Learn more

RENCONTRES

Pour façonner un monde sans plastique il est indispensable de revoir nos modes de production et de consommation.

© M

at he

us C

en al

i

Comment est né l engagement du groupe Carrefour en faveur d une meilleure alimentation et quel bilan dressez-vous de ses actions menées en ce sens ?

C est lors du premier Sommet de la Terre en 1992 que plusieurs acteurs du groupe ont engagé la réflexion autour d une question centrale : comment inciter le consommateur à manger mieux ? Plusieurs actions en ont découlé. Une école interne de formation aux métiers de l alimentation, comme la boucherie et la boulangerie, a été créée. Durant cette même période a débuté l ère du bio. Nous avons commencé à élaborer des recettes exclusives, comme celle de la boule de pain, encore fabriquée aujourd hui. Par ailleurs, nous avons compris que promouvoir des produits de qualité impliquait de nouer une relation directe avec les producteurs. C est ainsi qu est née, toujours en 1992, la filière qualité Carrefour sur la base d un

contrat tripartite entre le groupe, les producteurs et les transformateurs. C est aussi à cette époque que le groupe a décidé de bannir les OGM de ses produits, mais les difficultés persistent. Ainsi, le soja vendu dans nos rayons n en contient pas. Or, ce soja vierge n est pas facile à importer, en particulier du Brésil, premier pays exportateur mondial, où sa culture est hélas synonyme de déforestation.

Comment définissez-vous la transition alimentaire ? Quels en sont les moteurs et les ressorts ?

Pour résumer la transition alimentaire, je dirais qu elle consiste à manger plus sain, plus éthique et sans plastique. C est un processus mouvant, où il y a toujours des signaux faibles qu il faut savoir détecter. Malgré notre politique d anticipation, nous étions peu préparés à une telle accélération sans plastique

27