LES ANNÉES 80
L’âge de la modernité
Les Philippines, la Chine, Cuba, l’Australie,
l’Inde, la Nouvelle-Zélande et l’Argentine, entre
autres, font leur entrée dans les sélections et,
chaque année, le concours donne à des cinéastes
l’occasion d’accéder à une reconnaissance
internationale aux côtés de valeurs reconnues.
On assiste notamment aux révélations d’André
Téchiné, Stephen Frears, Leos Carax, Lars
Von Trier, Spike Lee, Jim Jarmusch, aux côtés
d’illustres noms comme Sergio Leone, Ettore
Scola, les Frères Taviani, Jean-Luc Godard,
Francesco Rosi, John Huston, Andrzej Wajda,
Andreï Tarkovski, Ken Loach ou Akira Kurosawa.
Le Marché du Film poursuit parallèlement son
essor, passant le cap des 2 000 exposants et des
600 projections quotidiennes : il devient le plus
important marché du monde.
LES ANNÉES 90
Le monde à l’écran
Le Festival continue son expansion
médiatique et son rayonnement profite à la
promotion de nouvelles cinématographies. Les
palmarès récompensent des metteurs en scène
venus du continent africain, d’Amérique Latine ou
encore des pays de l’Est. Le plus éclatant succès
revient aux réalisateurs asiatiques : Chen Kaige
s’empare de la Palme avec Adieu ma concubine,
Vivre ! de Zhang Yimou fait son entrée au
Palmarès, la sélection de Happy Together ouvre la
reconnaissance à Wong Kar-wai. Parallèlement,
le cinéma indépendant US s’implante sur la
Croisette (Barton Fink de Joel et Ethan Coen,
Palme d’or 1991 ; Pulp Fiction de Quentin
Tarantino, Palme d’or 1994).
LES ANNÉES
2000
Un nouveau millénaire
La manifestation accompagne les besoins
du cinéma mondial ainsi que des professionnels
et prend conscience de l’importance de se renou-
veler pour préparer l’avenir, notamment dans ses
avancées technologiques. En 2000, naît le Vil-
lage international, tribune de cinémato graphies
du monde entier inaugurée avec 12 pays (il en
compte aujourd’hui une soixantaine).
Soucieux de la promotion de ces œuvres
présentées, Thierry Frémaux s’attache à faire
voyager la Sélection officielle : il crée en 2009
La Semana de Cine del Festival de Cannes, organ-
isée chaque année à Buenos Aires, en même
temps que Ventana Sur et s’associe aux Films de
Cannes à Bucarest lancés par le réalisateur rou-
main Cristian Mungiu en 2010.
LES ANNÉES
2010
La défense du cinéma
Fort de son histoire, le Festival poursuit
sa mission de défense de tous les cinémas en
accueillant des réalisateurs condamnés dans
leur pays comme Jafar Panahi, Mohammad
Rasoulof ou encore Kirill Serebrennikov.
Comme jamais, les préoccupations mondiales
se ref lètent dans les f ilms de la Sélection et la
réalité dépasse la f iction en 2020 : la pandémie de
Coronavirus paralyse le monde mais, malgré son
annulation, le Festival accompagne des f ilms à la
salle de cinéma grâce à une Sélection of f icielle
non-compétitive.
LES ANNÉES
2020
Le cinéma de demain
Après la crise sanitaire mondiale, le
Festival de Cannes s’attache à accompagner les
cinéastes conf irmés en créant la section non-
compétitive Cannes Première, tout en favorisant
l’émergence de jeunes artistes par la réunion
de dif férentes actions sous l’étendard Cinéma
de Demain. Le temps est au changement : une
trentaine d’années après Jane Campion, Julia
Ducournau et Justine Triet deviennent les 2
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et 3
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femme à recevoir la Palme d’or avec Titane
(2021) et Anatomie d’une chute (2023).
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