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C est passionnant de faire bouger les lignes. «Le Pinhal Real, c est une Notre-Dame verte », campe d emblée Sylvie. Imaginez une pinède de 19 000 hectares, plantée

il y a 700 ans sur la côte atlantique pour contenir l érosion des dunes, et dont les arbres ont servi à construire les caravelles des grandes découvertes. C est ce patrimoine historique et environnemental qui est parti en fumée en moins de 24 heures lors d un incendie ravageur en 2017.

Pour Sylvie, dont les parents sont originaires de la région, l élan est immédiat : elle crée une association pour participer à sa reforestation. « C était pour moi une évidence, une manière de lutter à mon niveau contre le réchauffement climatique et de transmettre un patrimoine aux jeunes générations », explique-t-elle.

Pour donner de la visibilité à son projet, elle le présente au programme « You act. We help! » de la Fondation Total en 2018 et reçoit le Prix des collaborateurs. Une aide financière mais aussi un coup de projecteur qui lui permet de récolter plus de dons et de gagner les faveurs de l ICNF, l ONF portugais au point qu il décide de lui faire don des plants.

Fin janvier, 24 hectares seront replantés grâce à l association. « Mon initiative n est pas unique. La mobilisation a surpris les pouvoirs publics, qui n avaient pas prévu de replanter si vite. C est émouvant de voir qu on peut faire bouger les lignes. »

Sylvie Gaspar, directrice régionale chez Argedis, a créé en 2017 une

association pour contribuer à LA REFORESTATION D UNE FORÊT SÉCULAIRE de la côte

atlantique au Portugal. Grâce aux dons reçus, elle est en

passe de réussir son pari.

L association Sauvons le Pinhal Real ne s arrête pas là et a encore besoin de vous !

FAITES UN DON !

Avec une dizaine d agents pour s occuper d une forêt de 19 000 hectares brûlée à 80 %, l ICNF ne peut faire face seule. Fin janvier, ce sont 150 bénévoles, recrutés par Sylvie dans les écoles ou les entreprises de la région et parmi des volontaires locaux, qui viendront replanter 39 000 arbres, sous la supervision de l ICNF. Auparavant, une société de déblayage, payée par les fonds récoltés 11 000 , sera venue préparer le terrain. Charge ensuite à l ICNF d entretenir les plants et de veiller sur leur croissance.