Risk in mind - Automne 2020 18
sont bien définis et réalisés et que les process sont bien respectés.
Qu est-ce qui t a motivée pour venir en France ? J ai toujours été motivée par le voyage et la découverte de nouvelles choses. Après l obtention du bac à Moscou, j ai voulu tenter ma chance à l étranger. Ayant étudié le français dès le collège et cherchant une nouvelle expérience à l étranger, il m était naturel de venir étudier à Paris.
C est par goût que tu as choisi les risques, ou c est une question d opportunité ? En quelque sorte, le risque est intimement lié à ma vie. À 18 ans, j ai quitté mon pays pour me lancer dans une nouvelle aventure. Je viens de Russie et j ai choisi de poursuivre mes études supérieures en France. Quand je suis arrivée, j ai pratiquement laissé toute ma vie derrière moi à Moscou ma famille, mes amis et je ne connaissais personne à Paris. Par ailleurs, durant ma formation à l université, j ai eu des cours de gestion du risque et j ai été tout de suite attirée par ce domaine. Il m était donc naturel de m orienter dans cette discipline pour ma première alternance, puis pour mon premier emploi. Et puis peut-être ai-je un certain appétit pour le risque ? Je pense avoir toujours eu cet intérêt car dès ma première expérience en agence bancaire, j ai compris que les risques étaient un enjeu important pour une banque, et cette expérience m a donné envie d approfondir ma connaissance, chose que j ai pu faire en rejoignant Natixis en alternance. C est en travaillant dans ce domaine que j ai pu découvrir la variété des sujets.
Comment en es-tu venue à pratiquer la boxe ? À l origine, tout est parti d un défi lancé par un ami, j ai accroché, et cela fait maintenant 6 ans que je pratique ce sport. J ai eu la possibilité de pratiquer
SKILLS_ENGAGED
Risk in mind ● Magazine de la direction des risques de Natixis ● N° 9, Automne 2020 ● Responsable de la publication : Olivier Vigneron ● Éditeur : Virginia de Luca-Henry ● Rédacteur en chef : Philippe Ricarte ● Contributeurs : Joerg Augsburg, Hélène Driancourt, Angelica Brandt, Olivier Dang Tran, Mathieu Naubron, Charles-Antoine Grison, Philippe Ricarte, Tais Ryzhikh ● Photos : Natixis ● Conception-réalisation : TMP Worldwide
de canaliser les émotions et de garder son calme. De plus, la boxe apprend à s adapter avec rapidité à l environnement il faut passer très vite de l offensive à la défensive selon l analyse que l on fait de la situation. Cette capacité de flexibilité m aide beaucoup dans mon travail. Et finalement c est très reposant car on est tellement concentré sur son adversaire ou sur la technique qu on cesse de penser à ses problèmes.
T arrive-t-il d avoir une approche consciente du risque lorsque tu boxes et de mettre en action des processus de gestion de ce risque ? D abord, du ring aux risques, je ne jette jamais l éponge ! Même s il est vrai que le risque de blessure est quasi
inévitable. Mais on nous apprend à nous défendre, à éviter les coups. Ensuite et surtout, il ne faut pas l oublier, on ne peut pas faire n importe quoi
sur le ring, il y a un règlement et c est très encadré. On en trouve finalement une transcription parfaite dans mon travail d analyste où je dois m assurer que les process définis sont bien suivis. En ce qui concerne la gestion du risque, en kick boxing on essaye toujours de prévoir nos mouvements et ceux de nos adversaires l anticipation est un mot- clé dans la boxe comme dans la supervision des risques. Il faut beaucoup réfléchir et se projeter durant le combat pour éviter de prendre les coups.
la boxe anglaise puis la boxe française et je me suis finalement orientée vers le kick boxing. J ai eu la vraie chance de tomber sur un entraîneur génial et de trouver de bons amis.
Qu est-ce qui t attire dans ce sport ? Tout d abord ce sont les valeurs de la boxe qui m ont attirée : le respect, la discipline et la rigueur. Que tu gagnes ou que tu perdes, le combat est synonyme de respect pour ton adversaire. Une pratique continue permet
« C est avant tout la diversité des missions qui me plaît dans mon poste »