28 I MAX HAVELAAR FRANCE I RAPPORT DENGAGEMENT 2024
Actions de plaidoyer en faveur d’un commerce plus juste
Des prix planchers pour protéger
la rémunération des agriculteur·rice·s
français·es
« Agriculteur : enfant on en rêve, adulte on en crève. »
C'est en réponse à ce slogan, symbole de la colère des agri-
culteur·rice·s français·es que le président de la République
a annoncé en février 2024 vouloir instaurer des prix plan-
chers pour protéger leur rémunération.
L’ONG Max Havelaar France, dont le label Fairtrade/Max
Havelaar porte depuis plus de trente ans la garantie d’un prix
minimum comme filet de sécurité pour les agriculteur·rice·s,
n’est pas étrangère à l’émergence de cette mesure.
En 2024, plusieurs auditions à l’Assemblée nationale nous
ont fourni l'occasion de continuer à faire vivre cette convic-
tion : oui, des prix planchers sont possibles pour certaines
filières en France, par exemple, dans la filière lait où 25 % des
agriculteur·rice·s vivent avec un revenu inférieur au seuil de
pauvreté.
Nous avons également porté ce sujet au Salon de l’agricul-
ture sur notre stand et lors d’une table-ronde d’expert·e·s
organisée pour répondre aux idées reçues caricaturales qui
entourent la notion de prix plancher dans le débat public.
Libre-échange : pour des échanges
commerciaux respectant les droits
humains et la planète
En 2024, nous avons renforcé notre travail de plaidoyer sur
les accords de libre-échange. L’un des temps forts de l’année
a concerné l'accord commercial entre l’Union européenne et
les pays du Mercosur. De nombreuses voix se sont élevées
pour dire que cet accord s'accompagne de conséquences
néfastes pour nos agriculteur·rice·s en France, mais c’est
également vrai pour les petits producteurs et productrices
des pays membres du Mercosur. En effet, cet accord a été
élaboré pour répondre aux attentes de l'agriculture intensive :
favorisant les grandes productions peu respectueuses de la
planète et tournées vers l’export, il prive les citoyennes et les
citoyens de chaque pays de leur droit de choisir leur modèle
de souveraineté alimentaire. Il est aussi conclu avec des pays
dans lesquels les droits des travailleur·euse·s ne sont pas
toujours pris en compte.
Nous avons souhaité mettre un coup de projecteur sur les
mécanismes problématiques qui perdurent au sein de la
chaîne de production alimentaire mondiale à travers diffé-
rentes actions :
signature de plusieurs appels et interpellations poli-
tiques avec des collectifs de représentants de la société
civile engagés contre les accords commerciaux inégali-
taires ;
développement de contenu de sensibilisation pour aider
les consommateur·rice·s et les politiques à mieux saisir les
enjeux globaux de cet accord ;
rédaction d'une tribune publiée dans Le Monde appelant
à repenser les règles du commerce.
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