Bilan et perspectives

2 | Stratégie

Entretien avec Jacques Stern Président-directeur général Edenred

Comment qualif ier l’année écoulée pour Edenred ?

Jacques Stern — Après l’introduction en bourse réali- sée il y a tout juste 18 mois, 2011 signe une année de très bonnes performances économiques et financières, en ligne avec les objectifs fixés : une croissance annuelle du volume d’émission comprise entre 6 et 14 % et une marge brute d’autofinancement(1) supérieure à 10 %. En tenant avec succès ces deux objectifs, nous confortons notre crédibilité auprès de ceux qui nous font confiance et qui nous observent. Ce fût aussi une année durant la- quelle nous avons renforcé les fondations pour préparer l’avenir. En un mot, nous avons su assurer de bonnes performances à court terme et poser les bases de notre croissance à long terme.

Quelles ont été les grandes réussites com- merciales de l’année ?

Jacques Stern — Elles se situent dans notre cœur d’activité (86 % du volume d’émission), puisque les Avan- tages aux salariés liés à l’alimentation et à la qualité de vie ont enregistré une croissance de 9,4 %. Nous avons

également réalisé de belles réussites sur le marché très prometteur de la Gestion des frais professionnels, avec une croissance de 21 % (contre 9,7 % en moyenne pour l’ensemble de nos solutions). C’est une bonne nouvelle, car ce type d’offre constitue un axe majeur de notre développement. J’en profite pour saluer le lancement de Ticket Frete® au Brésil, à destination des chauffeurs de poids lourds indépendants, représentant un marché potentiel de 23 milliards d’euros.

Comment le Groupe résiste-t-il à la crise ?

Jacques Stern — Notre activité est peu cyclique, c’est- à-dire moins sensible à la conjoncture économique, même si la vitalité de l’emploi salarié affecte notre acti- vité. Trois facteurs expliquent nos performances dans ce contexte. Notre implantation dans les pays émergents, où la croissance reste très soutenue à l’image de celle du Brésil. Ensuite, la faible pénétration des marchés, où seuls 15 à 20 % des utilisateurs potentiels bénéficient de titres de services y compris en Europe. Enfin, notre capa- cité à imaginer et à déployer de nouvelles solutions. Ce qui explique pourquoi, avec ces deux dernières raisons, la croissance reste possible en Europe.

« Nous avons su assurer de bonnes performances à court terme et poser les bases de notre croissance à long terme. »

(1) avant éléments non récurrents

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