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Fini de se promener dans les parcs, jardins et cimetières, sur les berges de Seine et dans le bois de Saint-Cucufa. Pour s assurer que les Rueillois respectent la consigne, la Ville a dépêché ses services pour apposer des panneaux à l entrée de ces lieux jusqu alors très fréquentés par le public. Au total, 9 calicots ont été installés sur les berges de Seine, 6 à l entrée du bois de Saint-Cucufa et 3 au niveau des 2 cimetières de la ville. Le tout en à peine 24 heures ! Merci aux agents des ateliers municipaux, du service Signalétique et de la voirie qui, sous l égide de leur responsable respectif, Éric Dupuis, Christian Thous et Christophe Billard, ont fait preuve d une réactivité à toute épreuve.
Fermer les 37 parcs, jardins et squares de la ville ne veut pas dire ne plus intervenir. « Le confinement, étendu sur la durée, nous a amenés à sonder nos prestataires pour savoir ceux qui restaient ouverts, sachant que chacun est affecté à une typologie de lieu : écoles, abords de bâtiments, friches, parcs et jardins. Pour le moment, seule l entreprise en charge des parcs et jardins a cessé son activité. Nous pallions l entretien essentiel des espaces verts grâce aux jardiniers de la Ville. Leurs interventions sont bien évidemment sécurisées : un seul agent par véhicule et du gel hydroalcoolique à disposition », explique Jérémy Noble, directeur du pôle Environnement. Objectif du dispositif : parer aux urgences, à savoir traiter les chutes d arbres qui pourraient subvenir, assurer un entretien minimum des massifs fleuris comme celui situé devant l hôtel de ville, essentiellement du désherbage (naturel !) pour éviter que les adventices ne deviennent trop envahissantes, traiter les abords de bâtiments emblématiques
ou le parc Carrey de Bellemare, où des prairies fleurissent au printemps. Les abords de voirie sont eux traités par les prestataires habituels en lien avec le service voirie de la Ville. À la ferme du mont Valérien, si les portes sont fermées au public, les animaux, eux, sont toujours là et ont besoin d être nourris (lire témoignage).
L intérêt d une gestion différenciée Mais cette crise sanitaire est aussi porteuse de nouvelles réflexions. « La question du lien entre les pandémies et le réchauffement climatique se pose. De même, l entretien des parcs et jardins, tel qu il se fait durant le confinement, permettra aussi aux Rueillois de prendre conscience de l intérêt d une gestion différenciée des espaces verts. Enfin, après la crise, il faudra être vigilant à ne pas interrompre brutalement le cycle de vie des espèces en intervenant massivement », ajoute Jérémy Noble.
Depuis le 16 mars, tous les parcs et jardins de Rueil sont fermés. Pour autant, leur entretien se poursuit. La propreté, obligation de service public, reste aussi assurée grâce à une mobilisation quotidienne des agents concernés. De plus, depuis l arrêté préfectoral du 20 mars, les parcs, les jardins, la forêt de Saint-Cucufa, les berges de Seine et les cimetières ont été interdits à la promenade.
Des espaces publics désertés
Kamel Tacherift, responsable de la ferme du mont Valérien
« Le plus dur dans cette période, c est de ne plus voir de public, enfants et familles. Dès l allocution du Président, spontanément, un de mes collègues, Didier Schmitt, a souhaité rester avec moi à la ferme.
Nous alternons chacun 3 jours de travail, sans jamais nous croiser. Les animaux continuent à être nourris puisque les fournisseurs nous livrent le fourrage tous les 15 jours. J avais aussi anticipé les naissances en stockant du lait en quantité pour nourrir les chevreaux. Le nettoyage des boxes et des extérieurs nous occupe aussi beaucoup. Véolia continue d ailleurs à nous accompagner en évacuant le fumier. Ma seule problématique : diminuer la quantité de lait produit par les chèvres, puisque je ne peux plus fabriquer autant de fromages qu avant. Du coup, j ai opté pour du foin plutôt que de la luzerne pour nourrir les animaux, ce qui ralentit la production de lait ».
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