R u

ei l I

n fo

s 37

7 /

av ri

l 2 0

20

L école pour les enfants des personnels indispensables

Comme partout en France, les écoles rueilloises n ont plus accueilli normalement les élèves, à compter du lundi 16 mars, à la suite d une annonce présidentielle que ni les enfants ni les parents n oublieront de sitôt ! Et, comme dans toutes les communes, il a fallu s organiser pour prendre en charge les enfants des personnels indispensables à la gestion de la crise (soignants, pompiers, policiers, militaires...) avant, pendant et après l école. Depuis le 28 mars, le maire a également autorisé l accueil des enfants du personnel de la police municipale.

Trois écoles ont été mises à la disposi-tion des enfants des personnels indis-pensables à la gestion de la situation. Ils sont médecins, laborantins, ils tra-vaillent pour la protection maternelle et infantile, l aide sociale à l enfance ou encore en Ehpad et n ont pas d autre choix pour faire garder leurs enfants. Alors, quatre jours par se- maine s ils le souhaitent, ils dé- posent leur progéniture à l école Albert-Camus, Claude-Monet ou Pasteur, qui sont chacune en ca- pacité d accueillir vingt enfants maximum (dix en maternelle et dix en élémentaire : c est la rè- glementation qui l exige !). « Si le nombre d enfants concernés venait à augmenter, nous se- rions tout à fait en mesure d ou- vrir d autres écoles », remarque Sébastien Le Thuaut, à la tête de la direction de l Éducation et de l Enfance.

Accueil périscolaire Avant et après l école (jusqu à 19h), le mercredi toute la journée et même le week-end (samedi et di- manche), ces enfants sont accueillis dans les écoles Albert-Camus, Pasteur ou Claude-Monet. Six anima- teurs et autant de personnels techniques sont ainsi mobilisés chaque jour, sur la base du volontariat qui est d ailleurs très important. « Les personnels de l Éducation nationale et de la Ville (personnels tech- niques et d animation) travaillent de concert et il est réconfortant de voir autant de solidarité », tient à souligner Sébastien Le Thuaut qui ajoute : « toutes

les prestations d accueil périscolaire et de restau- ration sont proposées aux familles concernées à titre gracieux ». Il insiste aussi sur le sens du service public dont les agents de la Ville font preuve : pour entretenir et désinfecter les locaux, servir les repas, animer les temps périscolaires Et aussi veiller à la santé des enfants : à leur entrée à l école, une infir- mière municipale prend leur température. Quant aux

gestes barrières, à commen- cer par un lavage des mains toutes les heures, ils sont strictement appliqués. « Nous faisons notre maximum pour agrémenter la journée des en- fants. Par exemple, nous leur servons un goûter amélioré, avec une pâtisserie », souligne Sébastien Le Thuaut pour finir sur une note plus légère et plus sucrée.

8

Quelques chiffres Entre 20 et 30 enfants de personnels soignants rueillois bénéficient de ce dispositif au quotidien.

Une trentaine d enseignants sont présents pour assurer une permanence dans les 3 écoles.

Plus de 100 personnels d animation (directeurs et animateurs) et 100 ATSEM ou personnels de service des écoles se sont portés volontaires, dès le début de la crise sanitaire, pour assurer ce service ou d autres moins habituels : encadrement des marchés, permanence à la Boussole, portage de repas à domicile

« Les personnels de l Éducation nationale et de la Ville travaillent de concert et il est réconfortant de voir autant de solidarité »

Catherine Behechti, directrice de l école Claude Monet

« Parce qu elle leur fait perdre leurs repères, la situation n est évidemment pas facile à vivre pour les enfants, d autant plus pour les petits. Mais ils peuvent compter sur le soutien des adultes, directeurs, enseignants et personnels municipaux, qui s organisent pour que la journée d école paraisse la plus normale possible. Ils travaillent, comme les copains restés chez eux, sur la base de ce que leur maître ou maîtresse leur envoie, dans le cadre de la continuité des apprentissages. Inutile de préciser que les parents sont très reconnaissants pour cette aide qui leur est apportée. Dans l école que je dirige, comme dans les deux autres, la solidarité est très présente et cet élan fait chaud au cœur ».

ÉDUCATION É

d it

io n

s p

éc ia

le C

O V

ID 1

9