Agroéconomiste de formation, Pascal Hardy a longtemps travaillé sur des enjeux environnementaux au sein de grands cabinets de conseil avant de décider, comme il le dit, de passer du « il n y a qu à » au « faisons », et de fonder il y a trois ans son entreprise dans le secteur de l économie circulaire : Inex. Il partage avec nous son regard sur cette aventure et ce qu elle lui a appris.

Pascal Hardy est un homme pragmatique. S il cite volontiers, comme inspiration, les ouvrages de Jeremy Rifkin, ou Business As Unusual de la fondatrice de The Body Shop, Anita Roddick, il se montre avant tout attentif aux moyens de transforma- tion concrète.

« Il est improductif de séparer la protection de l environnement et l activité des entreprises, explique-t-il. Il faut faire entrer l environnement dans le modèle d affaires de l entreprise, transformer son activité industrielle pour qu elle devienne vertueuse par elle-même. » Sinon, on reste dans l évangélisation, souvent sans effet réel.

Cette conviction s est affirmée tout au long de son parcours. À la charnière des années 1990 et 2000, Pascal Hardy a successivement créé les unités développement durable d Ernst & Young, Capgemini et Intertek. Et puis l envie d entreprendre l a pris : « J ai voulu franchir le pas moi-même, ne plus accompagner de l extérieur. » C est ainsi qu est née Inex, en 2012 une start-up qui met en relation acteurs publics, producteurs de déchets et entreprises potentiellement réutilisatrices pour réaliser des « boucles territoriales ».

© In ex

the circular economy demands a cultural change

In roadblocks, entrepreneurs describe their engagement and the difficulties that they had to overcome to realise their project.

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