Pascal Hardy is a pragmatic man. While he readily quotes the works of Jeremy Rifkin, or Business As Unusual, by the founder of The Body Shop, Anita Roddick, he also pays very close attention to the concrete means of transformation.
Separating the protection of the envi- ronment from business activity is not productive, he explains. The environment must be interlinked with the company s business model, transforming its indus- trial activity, so that it becomes intrinsi- cally virtuous. Otherwise, we simply remain evangelists who have no real impact.
This conviction has marked his entire career. Towards the end of the 20th cen- tury and the beginning of the 21st, Pascal Hardy set up sustainable development units for Ernst&Young, Capgemini and Intertek. Then came the spirit of enter- prise. I wanted to take the plunge myself, instead of helping people from the out- side. And that was how Inex came into being in 2012. This start-up brings together public players, waste producers and other companies that are potential users of the waste in regional loops.
« Il faut que les acteurs visés soient saisis par l évidence »
Premier constat d expérience pour Pascal Hardy : il faut toujours commencer les projets d économie circulaire, y compris à l échelle d un territoire, par les besoins des acteurs locaux plutôt que par une injonction venue d en haut. Ce mode d action marque une rupture avec une certaine culture de la puissance publique, habituée à planifier et conduire les projets, souligne-t-il. « Il est indispensable de laisser aux acteurs la possibilité d inventer, d expérimenter, de découvrir eux-mêmes les connexions », même s il y a besoin de vision amont et de régulation, affirme l entrepreneur.
Du côté des entreprises, l ouverture que suppose l économie circulaire n est pas non plus un réflexe spontané. « Beaucoup d entre elles sont encore dans une mentalité où l on règle ses problèmes en interne, où l on ne cherche pas à connaître ses voisins. Souligner les opportunités ne suffit pas : il faut appuyer un vrai changement culturel. »
Tirant les conséquences de cette posture collaborative et ascendante, Inex vient de lancer une plateforme numérique qui fonctionnera comme un réseau social d en- treprises axé sur la ressource. Le numérique est en effet l instrument indispensable pour « massifier » les initiatives et répondre à une vraie difficulté : la mobilisation qualifiée des acteurs. « Aujourd hui, pour un projet local d écologie industrielle, nous devons solliciter cinq cents acteurs pour en convaincre vingt », estime Pascal Hardy. Demain, la plateforme numérique permettra d aller voir les organisations avec une proposition de valeur bien plus lisible et personnalisée.
« Il faut que les acteurs visés soient saisis par l évidence des synergies possibles, résume Pascal Hardy. Alors peuvent se créer des coopérations magnifiques, où l on voit deux entreprises se découvrir, et les déchets de l une se transformer instanta- nément en ressources pour l autre. »
For many years, qualified agro-economist Pascal Hardy worked on environmental issues in leading consultancy firms, before deciding to make the step from advising to doing by setting up his own company, Inex, in the circular economy sector three years ago. He tells us about his view of this adventure and what he has learned.
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