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+ 1,5 °C à la fin du siècle ?

Le dernier rapport du GIEC (Groupement intergouvernemental des experts pour le climat) a mis en évidence l insuffisance globale des engagements issus de l Accord de Paris pour limiter les risques liés aux conséquences du changement climatique. D autant que selon les scientifiques, un monde à +2 °C serait bien plus dangereux que ce que l on anticipait jusqu alors ; le rapport préconise désormais de diminuer de 45 % nos émissions d ici 2030 par rapport à 2010, afin de s inscrire dans une trajectoire de neutralité carbone dès 2050, et ainsi limiter l augmentation des températures à +1,5 °C à la fin du siècle.

Des acteurs de plus en plus mobilisés

Face aux difficultés des États, la mobilisation des acteurs non-étatiques se poursuit. La plateforme NAZCA des Nations unies comptait plus de 12 000 parties prenantes engagées en 2018 (villes, régions, ONG, investisseurs et entreprises confondus), soit deux fois plus qu en 2016, tandis que l initiative Science Based Targets comptabilisait 536 entreprises de taille mondiale décidées à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre en ligne avec les exigences de l Accord de Paris.

Ces engagements témoignent de la prise de conscience par ces acteurs des risques et des opportunités économiques liés à la transition climatique. Mais c est la sphère financière qui semble aujourd hui prendre véritablement la mesure de cette nouvelle donne climatique mondiale, multipliant les initiatives comme la création d indices climat ou d outils de financement spécifiques. Dans le même temps, le prix du quota carbone sur le marché européen (EU-ETS) a augmenté jusqu à 24 la tonne fin 2018, contre à peine 5 un an auparavant, sous l effet de la réforme européenne adoptée en mars dernier.

L affirmation d une économie du climat

À ce rythme, le prix du quota carbone pourrait atteindre 40 d ici 2023 et 55 d ici 2030 selon le think tank Carbon Tracker. Toutefois, bien que les montants investis dans la lutte contre le changement climatique s amplifient, ceux-ci restent insuffisants. En France par exemple, les investissements climat dépassaient les 40 milliards d euros en 2018 et enregistraient une progression de 17 % au cours des trois dernières années (source : I4CE), alors même que les besoins sont estimés entre 50 et 70 milliards d euros par an.

Limiter la hausse des températures à 1,5 °C d ici la fin du siècle : une nécessité désormais avérée pour éviter un monde en surchauffe.

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