ZONES HUMIDES
Guide de prise en compte du SAGE Estuaire de la Loire dans les documents d’urbanisme 24
OUTILS
Définir la portée des réservoirs
L’identification de la trame bleue n’a d’effet que si elle se traduit
concrètement par une protection au sein des documents d’urbanisme. À ce
titre, le SCoT peut adopter dans son DOO* des orientations qui demandent
aux PLU/PLUi la mise en place d’outils spécifiques et supplémentaires sur
les corridors* et réservoirs* identifiés, qui s’ajoutent à l’identification et à
la protection individuelle de chacune des composantes. Le SCoT peut ainsi
interdire toute urbanisation dans ces zones à enjeux, à l’exception de cas
particuliers qu’il identifie.
SCoT du Pays de Retz – 2013 – Document d’orientation et
d’objectifs
L’orientation 2.2 « Protéger la biodiversité » cartographie à l’échelle
du territoire les composantes de la trame verte et bleue et précise
les modalités de leur protection dans les PLU.
Pour en savoir plus : petr-paysderetz.fr
Règlementer les zones humides
Le DOO* du SCoT doit a minima imposer la protection des zones humides
au sein des PLU/PLUi. Il peut aller plus loin en précisant l’outil employé et
les modalités dans lesquelles s’effectue cette protection.
La protection règlementaire des zones humides se fait au sein des
PLU/PLUi, le plus souvent au titre de l’article L151-23 du code de
l’urbanisme. Cette protection s’articule en plusieurs parties :
• Une identification sur le règlement graphique, sous la forme d’une
prescription surfacique. Cette prescription porte au moins sur les
zones identifiées au sein de l’inventaire validé par la CLE* le plus
récent. La structure porteuse du PLU/PLUi peut faire le choix d’y
intégrer des ajustements issus d’études plus récentes ou
complémentaires.
• Une écriture règlementaire au sein des dispositions générales du
règlement du PLU/PLUi, qui précise la règle qui s’applique aux
éléments identifiés. Cette écriture réglementaire est essentielle, la
simple identification au sein du règlement graphique n’ayant
aucune portée.
L’écriture retenue est à établir localement et peut se décomposer en
plusieurs parties :
• La soumission des travaux et aménagement à déclaration préalable
est régie par le code de l’urbanisme ; le règlement ne peut ni
soustraire, ni soumettre des travaux supplémentaires à déclaration.
Il peut en revanche rappeler l’obligation de déclarer tous travaux
ou aménagement ayant pour effet de modifier ou supprimer un
élément identifié.
• Le règlement du PLU/PLUi peut utilement préciser les différentes
réglementations, en rappelant qu’il est fait application du
règlement du SAGE pour les projets qui y sont soumis (voir tableau
p.27) et que la règle du document d’urbanisme concerne ainsi tous
les autres projets.
• Le règlement peut donner au pétitionnaire la possibilité d’une
étude contradictoire, pour infirmer le caractère humide d’une zone