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S Y N T H È S E D E L’É T A T D E S L I E U X D U S A G E
Les pressions qui accentuent
les risques d’inondation
Urbanisation et aménagement du territoire
La pression exercée par l’urbanisation peut être appréhendée de façon globale
sur le territoire au regard de l’évolution des surfaces artif icialisées. L’extension
de l’urbanisation a entraîné un recul des éléments boisés et des haies mais
également des zones humides.
L’agglomération nantaise et la frange littorale, à l’attractivité forte, connaissent
une forte pression urbaine. Avec une population qui ne cesse de croître,
l’urbanisation progresse. Cela induit l’artif icialisation et l’imperméabilisation des
sols limitant leur capacité d’inf iltration, et contribuant au ruissellement des eaux
et à la concentration des écoulements, amplif iant ainsi le risque inondation.
Lors de fortes pluies, l’eau ne peut s’inf iltrer, et les réseaux d’assainissement des
eaux pluviales peuvent rapidement être saturés, au vu notamment des ef fets
des techniques conventionnelles.
L’orientation 3D du SDAGE Loire-Bretagne 2022-2027 développe la gestion
intégrée des eaux pluviales en raisonnant l’inondabilité à la parcelle. Les
techniques alternatives (noues, fossés végétalisés, mares, etc.) présentent de
nombreux intérêts pour la qualité de l’eau et la réduction du risque d’inondation
(limitation de l’imperméabilisation, des ruissellements et des f lux, inf iltration
et décantation à la parcelle, etc.). Au-delà, elles améliorent l’aménagement
paysager et le cadre de vie, dans un contexte de réchauf fement climatique et de
préservation de la biodiversité.
Le législateur demande aux communes ou à leurs EPCI à f iscalité propre de déf inir
des mesures af in de limiter l’imperméabilisation des sols et le ruissellement.
Quelques collectivités (Nantes Métropole, CARENE, etc.) ont engagé des Schémas
directeurs de gestion des eaux pluviales (SDGEP) pour mieux appréhender la
gestion des eaux pluviales urbaines.
2.D.4
Pratiques agricoles et assolement
L’agriculture, selon l’occupation des sols associée à l’activité, peut également
générer des conditions favorables à la concentration des écoulements et à
l’accélération des débits de ruissellements.
Le remembrement et les pratiques agricoles peuvent être à l’origine d’un recul
du bocage et d’une importante érosion des sols selon les secteurs et le type
d’agriculture. Les zones humides régressent au prof it de surfaces agricoles
drainées.
Le développement des cultures céréalières tend à modif ier le paysage bocager
par l’installation de grandes parcelles au détriment des haies et des prairies.
Les conséquences, autres que sur la qualité des eaux, sont notamment
l’augmentation des vitesses d’écoulements sur le bassin et le départ de matières.
Ce développement de cultures céréalières est en particulier observé sur les
bassins versants de l’Erdre, du Hâvre/Donneau/Grée, et de Brière/Brivet.
Également, les surfaces dédiées aux maraîchages et aux vignobles laissent le
plus souvent les sols à nu, et sont alors particulièrement sensibles à l’érosion.
C’est notamment le cas sur le bassin de la Goulaine, de la Divatte et du Tenu.
Surfaces
artif icialisées
en 2006
+ 4 205 ha
+ 9 %
44 520 ha
91 %
Surfaces
artif icialisées
entre 2006 et 2012
Évolution des surfaces artif icialisées entre 2006 et 2012
Figure 24
Tapez deux fois ou écartez les doigts pour zoomer
Zoomer et dézoomer
Cliquez une fois pour zoomer, cliquez à nouveau pour dézoomer
Zoomer/dézoomer avec la molette de souris