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Réduire les impacts
des systèmes d’assainissement
QE2
Disposition QE2-5
Améliorer le fonctionnement des réseaux
d’assainissement
ÉLÉMENTS DE CONTEXTE
Les actions d’amélioration des traitements des stations d’épuration ont été très
fortement engagées lors de la mise en œuvre du SAGE 2009. Ces actions ne
s’avèrent ef f icaces qu’à la condition d’assurer une f iabilité de la collecte et du
transport des eaux usées.
Les rejets directs d’eaux usées dans le milieu participent fortement à la qualité de
l’eau sur certaines masses d’eau (notamment pour les cours d’eau qui subissent
de forts assecs).
La réduction des apports d’eaux parasites liés à des mauvais branchements des
usagers sur le réseau collectif ou à des défauts d’étanchéité des réseaux (rejets
d’eaux pluviales dans le réseau d’eaux usées, rejets d’eaux usées dans le réseau
pluvial, inf iltration d’eaux de nappe ou d’eaux de mer) contribue à limiter les
rejets directs dans le milieu. Il est pour cela nécessaire de mieux encadrer la
fréquence des contrôles de ces branchements, ainsi que le délai de réalisation
des travaux de mise en conformité à la suite de ces contrôles.
Les transactions immobilières constituent une opportunité de contrôler le
raccordement au réseau d’assainissement collectif.
Certains secteurs sont par ailleurs concernés par une organisation en réseau
unitaire ; le dimensionnement des bassins tampons constitue dans ce cas un
enjeu fort pour réduire les rejets directs d’eaux usées aux cours d’eau par temps
de pluie.
l
L’arrêté du 21 juillet 2015 indique, dans son article 5, que les systèmes
de collecte sont conçus, réalisés, réhabilités, exploités et entretenus, sans
entraîner de coût excessif, conformément aux règles de l’art et de manière à :
• éviter tout rejet direct ou déversement d’eaux usées en temps sec,
hors situations inhabituelles (forte pluie, opérations programmées de
maintenance, circonstances exceptionnelles) ;
• ne pas provoquer, dans le cas d’une collecte en tout ou partie unitaire,
de rejets d’eaux usées au milieu récepteur, hors situation inhabituelle de
forte pluie.
Il f ixe les modalités de surveillance des systèmes de collecte :
• une estimation du temps de déversement journalier et des débits
déversés doit être réalisée pour les déversoirs d’orage situés à l’aval
d’un tronçon destiné à collecter une charge brute de pollution organique
par temps sec supérieure ou égale à 120 kg/j de DBO5. Le Préfet peut
remplacer cette surveillance par celle des déversoirs d’orage dont le
cumul des volumes ou f lux rejetés représente au minimum 70 % des
rejets annuels ;
• pour les ouvrages destinés à collecter par temps sec une charge brute
supérieure ou égale à 600 kg/j de DBO5, les débits doivent être mesurés
et enregistrés en continu et la charge polluante (MES, DCO), déversée par
temps de pluie ou par temps sec, doit être estimée.
Le contrôle des raccordements est une obligation conformément à l’article
L.1331-4 du Code de la santé publique, qui prévoit que les collectivités
territoriales compétentes ont obligation de procéder au contrôle des nouveaux
raccordements, et notamment de la qualité d’exécution des ouvrages
nécessaires pour amener les eaux usées à la partie publique du branchement
par le propriétaire. Ce contrôle peut également être étendu aux raccordements
existants, le texte précisant que les collectivités peuvent également contrôler
le maintien de ces ouvrages en bon état de fonctionnement. L’article
L.1331-1 du même Code souligne que la commune peut f ixer des prescriptions
techniques pour la réalisation des raccordements des immeubles au réseau
public de collecte des eaux usées et des eaux pluviales.
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